Concepção de Escolas Primárias para a África Subsaariana
2002
Espace physique pour l’espace mentale
À cause de la diversité typologique rendue évidente par le
programme du concours — écoles de 1, 3 et 6 salles de classe
— de l’incertitude sur la capacité constructive des petits
entrepreneurs ou des tâcherons e de la diversité de systèmes
constructifs traditionnels—chaume, bambou et terre stabilisée
— nous croyons qu’une seule solution serait insuffisante pour
répondre aux besoins réels du problème. Nous proposons donc
un bâtiment qui peut être exécuté en utilisant des matériaux
locaux et techniques traditionnels différents, en terre stabilisée
ou en chaume et en bambou, en vue de la spécificité du lieu où
ils seront implantés.
Sans recours à des mimétismes formels, il nous a semblé
plus sage, pour le dessin des bâtiments proposés et pour son
lotissement, de trouver une logique constructive spatiale avec
référence à l’architecture islamique.
La solution développée pour le bâtiment-type préconise un
corps élevé qui forme un cube intérieur , lequel marque, au
niveau de l’espace, la zone des élèves. Avec ce volume de grands
murs et de lumière zénithale on prétend que la zone des élèves
est un lieu serein, qui permet la concentration, en focalisant leur
attention sur le plan du tableau, en accentuant l’axe longitudinal
signalé par la porte d’accès. La zone du tableau a un pied droit
plus bas, avec une lumière plus généreuse, obtenue par les
portes latérales d’accès conditionné par le professeur.
Le lot est défini dans son périmètre par un mur élevé, qui
appartient aussi à la logique de la construction globale, c’est-àdire
la lecture correcte de notre solution est celle qui comprend
toute l’édification comme une construction unique constituée
par des cellules/fragments qui se multiplient et des espaces
interstitiels qui se constituent comme des cours, hiérarchisés
par leur formation périmètrique et leur échelle.
On projète « un espace qui achève de libérer l’espace mental.
Lecture et écriture vont s’y tresser comme se tressèrent autrefois
regard et parole. Mais le croisement de ce qui mémorise et de
ce qui crée n’est-il pas le commencement de l ‘invention verbale
permanente ? » * *(Bernard Noël. Écrivain, poète).